La maison des Antès



Le récit est dominé par la figure d'un père infirme et psychorigide qui exerce sur ses deux enfants, Claude et Daniel, une autorité exempte de toute affection mais non de cruauté. L'action se déroule dans un manoir entouré d'une propriété au bord de falaises à pic sur l'Océan. 

Il y a des bois à perte de vue, des cormorans voraces, des plantes dont les feuilles couleur d'or ondoient avec le vent. Un majordome discret qui protège les deux enfants et a connu leur mère, l'exquise Vivian (clin d'oeil aux légendes arthuriennes (XI-XIIème siècles), avant qu'elle ne disparaisse un beau jour sans laisser aucune trace. Ah, cette épouse presqu'icône, à la fois aimée et haïe de son mari, avec sa robe jaune canari et ses yeux noirs comme des escarboucles ! 

Et au fond des bois, la Maison des Antès, un lieu complètement dément où Claude et Daniel se réfugient pour échapper aux punitions infligées par leur père. 

Puis, il y a les meurtres, évidemment.

 

Extraits

Ils ont l’habitude des brimades, de l’expression revêche de Père ; Helen n’avait pu s’y accoutûmer, se précipitant malgré sa peur pour les consoler, les serrant contre elle pour les protéger, bravant sa colère, jusqu’à ce qu’il l’ait fichue dehors.

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